Posée comme cela, en titre, la question des malheureux écrivains peut prendre deux sens distincts, selon que l’on mette ou pas la charrue avant les boeufs. Lien direct de cause à effet ou son contraire, la question ovoïdo-gallinacée (1) du triste destin de ceux qui écrivent laisse songeur. Pour le bien-être de ces malheureux que nous affectionnons tant, au point de vouloir être des leurs, creusons, non pas la tombe, mais le sujet hautement existentiel afin d’en conjurer le sort.
Écrivain malheureux ou malheureux écrivain ?
Pour reprendre l’image qui précède (1) — qui de la poule ou de l’oeuf est arrivé en premier ? —, il convient de définir d’abord le sens du lien de causalité envisagé. Se met-on à écrire parce qu’on est malheureux, ou devient-on malheureux dès que l’on est écrivain ? Car bien entendu, l’éclairage sera différent selon le cas, à moins d’une surprise de dernière minute dont je ne me priverai pas si elle se présente.
Les malheureux doivent s’exprimer…
L’adage est bien connu : Si tu as un problème insoluble, écris ! Il semble que le simple fait de coucher un problème sur papier suffise souvent à se le sortir de la tête, ou au moins permette d’en démêler les noeuds. Combien d’âmes perdues couchent leurs tracas dans les pages d’un journal intime… qu’ils abandonnent lâchement les jours heureux ? Qui, à défaut de pouvoir parler à un ami qu’il n’a pas, se confie à la plume et crache son encre sur le papier rugueux ?
N’êtes-vous pas tenté de passer des heures sur ce carnet à spirale, au lieu de vous faire interrompre en plein aveu intime par un psychologue vous rappelant que l’heure de la séance est terminée et qu’il faut passer à la caisse ?
Que vous vouliez refaire le monde, puisqu’il ne vous convient pas, dénoncer les injustices, car elles ne sonnent pas juste, crier votre mal-être, ou hurler votre envie de tuer ceux qui vous empoisonnent la vie, tout ce qui vous blesse, vous hante, vous torture, vous tue à petit feu, induit des pulsions naturelles à vous exprimer. Alors oui, les misères de la vie, petites ou grandes, sont autant d’occasions de coucher sur papier ce que l’on veut crier à tout-va.
On nous dit et nous répète qu’aucune oeuvre magistrale n’a pu naître sans drame et que le terreau des frustrations et colères fera pousser les plus belles feuilles. La sublimation n’est-elle pas cette faculté de transformer les pulsions négatives et autodestructrices en ciment créatif ? Et si l’auteur parle volontiers de son oeuvre comme d’un bébé, existe-t-il une péridurale littéraire pour un accouchement sans douleur ?
Mais ce lien de cause à effet est-il si évident ? Quid de ceux qui ne se sentent pas capables de s’exprimer par écrit ? Et la frustration serait-elle la seule source littéraire ? Qu’il me soit permis d’en douter !
Voyons donc les choses dans l’autre sens.
Écrire rend malheureux…
Ciel ! Serait-ce vrai ? Écrire serait donc une telle souffrance, un tel sacrifice de l’âme que tout être qui s’y abandonnerait finirait sans autre issue dans les affres du malheur le plus insondable ?
Écrire consumerait-il l’âme ? Donner tout ce qu’on a en soi nous viderait-il jusqu’à notre dernier souffle ? Écrire, être publié et lu passerait-il d’office par un contrat tel celui de Faust qui vendit son âme au Diable pour obtenir gloire et richesse ?
D’où vient ce mythe tenace de l’écrivain malheureux ? Des siècles passés dont on tire tant de biographies d’auteurs célèbres morts dans la misère, la maladie et la folie ? Dès l’antiquité, les grands philosophes associaient leur art à la notion de persécution par le pouvoir et cette indicible fatalité prit ses lettres de noblesse au XIXe siècle avec Baudelaire, dans son article sur Edgar A. Poe et Verlaine dans son célèbre recueil. Au travers de leurs tombes, les vers des Poètes maudits chantent-ils encore à nos oreilles cette malédiction éternelle ?
Une bonne partie de cette croyance provient peut-être d’une succession d’obstacles rendant le parcours de l’écrivain très ardu. Déjà, les millions d’écrivains qui ne publieront jamais de leur vie peuvent légitimement se targuer d’être maudits. Parmi ceux qui publient, combien voient leurs oeuvres jetées aux oubliettes pour faire la place aux suivantes, avant même d’avoir atteint un succès d’estime ? Et les trop rares écrivains populaires ne sont pas assez nombreux dans la balance pour compenser cette masse déçue, quand ils ne sont pas eux-mêmes vexés de résultats insuffisants à leurs yeux, ou ne touchant pas assez de royalties, selon eux, ou trop exploités par leurs éditeurs, disent-ils… Même une réussite insolente ne suffit pas toujours à rendre un écrivain heureux.
Malheureux… vraiment ?
Mythe savamment entretenu par le monde de l’édition pour écouler plus de papier, à la manière des tabloïds à scandale qui ne se vendent qu’en révélant les malheurs, souvent fictifs ? Ou réalité illustrée par de nombreux exemples ? Difficile de trancher sur ce point et la vérité se trouve à mi-chemin entre les deux extrêmes, comme toujours.
Même si elle commença à écrire sur le coin d’une table d’un café pour oublier ses années misérables, peut-on vraiment imaginer que J.K. Rowling, forte du succès planétaire de la saga Harry Potter soit aujourd’hui malheureuse ? Les auteurs populaires contemporains, Stephen King, John Grisham, Bernard Werber, Marc Lévy, Guillaume Mussot, Amélie Nothomb, etc. (pour en citer au hasard), s’ils sont parfois bizarres, ont-ils pour autant l’air malheureux ? Bien entendu, même ces auteurs pourraient prétendre que la renommée et l’argent ne comblent pas cette angoisse existentielle qui les pousse à écrire. Et on pourra toujours dénicher l’un ou l’autre écrivain maudit tel un John Kennedy Toole qui se suicida faute de trouver un éditeur pour son roman, « La conjuration des imbéciles » qui sera publié après sa mort et recevra le prestigieux Prix Pulitzer.
Il restera toujours une grande part de subjectivité dans ce mythe d’autant que le mal-être intérieur d’une personne ne peut être mesuré que par elle et personne d’autre.
Écrivains et malheureux, en effet !
Alors, doit-on conclure que ces deux notions sont si intimement liées qu’elles n’existeraient pas l’une sans l’autre ? Remarquons qu’il existe autant d’écorchés vifs se mettant à écrire que d’auteurs s’abandonnant à la déprime. Le lien de cause à effet serait-il alors bidirectionnel, l’effet accentuant la cause et ainsi de suite, menant les auteurs dans un cercle vicieux infernal ?
Ce serait une conclusion hâtive, et il faut toujours envisager les choses sous un angle nouveau. Au lieu de considérer que A implique B, ou l’inverse, et que les deux implications s’amplifient pour mener à une spirale descendante, ne serait-il pas sage d’envisager une cause unique impliquant les deux effets analysés ?
Et si l’on parlait tout simplement d’humains hypersensibles ? Si pour écrire il fallait avoir une certaine sensibilité à fleur de peau… une qualité de perception de soi et du monde, une écoute profonde au-delà des apparences, une acuité plus perçante que les meilleurs rayons X ? Et qu’il soit permis à certains d’entre eux de résister au malheur sans préjudice à leur capacité de voir et d’écrire.
Dans ce cas, point de malédiction, mais une certaine logique dans la proximité des cas. Les êtres hypersensibles voient ce que d’autres ne voient pas et veulent le dire au monde. Ils mettent alors leur sensibilité au service de leur oeuvre pour partager leurs tourments. C’est cette sensibilité qui les rend malheureux et encore elle qui les pousse à écrire. Une seule cause, deux effets, là où l’on cherchait vainement un lien direct entre les deux effets. Écrivains et malheureux ? En « effets » !
À très bientôt
Thierry Cloës
Dites-moi à présent si vous croyez à ce mythe et quel lien vous voyez entre ces concepts. Et vous, d’ailleurs, qu’est-ce qui vous pousse à écrire ? Êtes-vous plus prolixe pour relater vos soucis ou au contraire, bavards dès qu’il s’agit d’étaler votre bonheur ? Êtes-vous un écrivain malheureux ?
Bonjour Thierry, écrire c’est s’exprimer silencieusement. Comme JeanJacques Goldman a dit : « on ose tout ce que la voix bannit ».
Ecrire est intimiste et plus sincère que l’expression orale. Comme tu le dis dans ton article, le fait de chercher des mots ou des tournures permet souvent de mieux poser le soucis et de mieux mettre les choses à plat pour mieux appréhender la suite.
zenie
Bonjour Zenie,
Écrire est bien moins volatile que parler (Les paroles s’envolent, les écrits restent). Et même ceux qui écrivent sans être lus se confient sans se dévoiler… 😉
À bientôt
Bonjour Thierry,
Si écrire est une souffrance, je ne sais pas mais il existe différentes façons de s’exprimer et quand les mots ne viennent pas, pourquoi ne pas utiliser des images? collages, dessins…
Nicole
Bonjour Nicole,
Oui, s’exprimer par tous les moyens, mais s’exprimer quand même.
Je me disais que le problème peut se poser pour qui ne sait pas dessiner, mais il en va de même pour qui ne sait pas bien écrire.
Encore faut-il savoir quel est le but. L’expression d’un mal-être dans un journal intime n’a pas les mêmes enjeux que la livraison d’un manuscrit à un éditeur… qui serait bien embarrassé avec des collages 😀
À bientôt
Salut Thierry,
Heuuu tu crois que celui qui a écrit « oui-oui et la gomme magique » était un écorché vif!
Mince alors. C’est dingue.
Sans rire, je crois qu’être hypersensible est un atout pour celui qui veut écrire (peut-être pas pour « oui-oui »)sans qu’on le devienne obligatoirement en écrivant.
Ce n’est pas une « maladie » qui s’attrape.
Et l’écrivain n’est-il pas aussi à la quête du bonheur, trouvant précisément celui-ci dans son plaisir d’écrire, faisant s’évaporer les douleurs de son âme sous la chaleur de sa plume (hou là, du calme Christian).
Et puis, je suis convaincu qu’il y a autre chose: « Comediante! Tragédiante! »
L’écrivain écrit des histoires selon son humeur mais aussi sur base de son inventivité du moment.
Point n’est besoin d’être malheureux pour faire croire qu’on l’est ni d’être fort pour se faire passer pour un héros.
C’est un cocktail d’émotions mêlé à l’imagination qui fera de l’histoire une comédie ou une tragédie selon l’envie de l’auteur.
Ceux qui ont écrit des pièces de boulevard étaient-ils tous heureux mais ceux qui ont écrits des drames étaient-ils nécessairement des écorchés?
Se pose alors le problème de la personnalité de l’écrivain, comme celle de l’acteur d’ailleurs.
En a-t-il beaucoup ou n’en a-t-il pas du tout (je dis personnalité, pas sensibilité)?
Bon, c’est sur que pour Bazin ou Boris Vian leur personnalité transpirait au travers de leurs œuvres.
Mais des Labiche, des Courteline, des Feydau?
On pourrait aller vers d’autres genres et d’autres auteurs aussi bien sûr et visiter la littérature française dans tous les sens.
Ouïe, là je crois qu’il n’y a plus que moi qui me comprend, m’enfin, ça en fait déjà un, c’est pas mal .
Je vais prendre deux aspirines et me coucher.
@+
Christian.
Salut Christian,
Mais oui, j’arrive à te comprendre 😉
N’oublions pas que l’écrivain malheureux est un mythe (zut, ça ne ressort pas de mon article ?) pour lequel on trouve autant d’exemples que de contre-exemples.
Je suis convaincu que ceux qui s’expriment se retrouvent dans le camp des sensibles. Mais tous les sensibles ne sont pas malheureux. On peut être sensible au bonheur aussi, parbleu ! Et alors on écrit Oui-Oui.
Bon les mauvaises langues diront sans doute qu’il y a une grandeur sensiblement différente entre « Oui-Oui » et « La comédie humaine » ce qui prouverait que les seules grandes oeuvres, etc., etc., etc. (Anna et le Roi 😉 )
À bientôt
S’il faut être malheureux pour être écrivain, on peut se demander où va le monde, vu qu’on publie chaque année plus de livres… 🙄
Bonjour Sylvain,
Excellente observation… et très noire. 😕
Prenons le côté optimiste : peut-être y a-t-il plus de livres parce que plus de gens cherchent à publier des solutions 💡
À bientôt
Bonjour Thierry
Le fait d’écrire quand on ne va pas bien permet quant à moi de clarifier nos idées et sentiments du moins c’est un excellent outil pour les thérapeutes mais comme le dit si bien Sylvain dans le commentaire précédent « s’il faut être malheureux pour écrire »… mazette nous voilà bien
C’est vrai que l’un de mes auteurs préférés Dostoïevski n’était pas vraiment un auteur rigolo mais j’apprécie aussi Katherine Pancol et quelques autres qui écrivent bien et sont dans un registre plus léger
Cependant en tant que thérapeute je peux te dire que les gens sont – malheureusement – plus versés vers la douleur et le drame que vers la rigolade et le bonheur on le voit d’ailleurs en ce moment
Bonjour Sylviane,
Tu as tout à fait raison, les gens semblent plus intéressés par les mauvaises nouvelles (la presse en est bien consciente et en joue pour vendre du papier), et si les livres traitant de problèmes ont plus de chance de se vendre que les « livres heureux », cela inspire peut-être plus les écrivains dans ce registre.
À bientôt
Bonjour Thierry,
Merci pour ce bel article qui me rappelle ma jeunesse.
Quand j’étais adolescent, j’écrivais dans un journal intime et j’avais principalement de l’inspiration dans les moments de spleen et de déprime.
Du coup quand je relisais mes écrits, ça me redonnait le cafard.
Quand j’en ai pris conscience, j’ai décidé de ne plus jamais écrire dans mes moments lugubres.
Et du coup, ça m’a pris quelques années avant de pouvoir de nouveau écrire…
Et l’écriture, n’est toujours pas très plaisante pour moi…
Prends soin de toi
Luc Mister NO Stress
Bonjour Luc,
Écrire dans son journal seulement quand on a le spleen pour le délaisser dans l’euphorie est un grand classique. Relire ses « mémoires journalières » peut alors donner l’impression d’une vie de déprime, seuls moments relatés.
Heureusement que la maturité peut nous amener à relativiser et faire la part des choses. Positiver pour compenser cette impression peu réaliste.
À bientôt
Et combien de malheureux n’écrivent pas ? Sans doute un certain nombre, car si la pratique artistique en général peut être vue comme un puissant levier d’expression et de catharsis, rien ne dit qu’elle devienne nécessaire à tous ceux qui pourraient y trouver un secours.
Surtout quand l’alcool et l’évasion dans un quotidien tellement plus facile (métro/boulot/télé/dodo) que l’écriture semble si accessible.
Néanmoins, la relation entre ces deux caractéristiques est intéressante. Peut-être qu’on pourrait ajouter au mythe de l’auteur maudit la notion de succès. En effet, peut-être que les écrivains rencontrent plus facilement le succès lorsque leur oeuvre évoque et décrit les méandres de leurs questionnements existentiels que lorsqu’ils se contentent de parler de choses plus accessibles à tous.
Peut-être que ce succès serait du au fait que la plongée aux enfers attire par le fait qu’elle développe des états d’esprit universels, là ou une considération plus prosaïque semble moins intime et donc moins puissante aux lecteurs ?
Simple suggestion ; c’est assez difficile à trancher.
Belle mise en perspective du sujet anyway. Merci pour cet article. 🙂
La somme des malheureux qui ne s’expriment pas est par essence non identifiée, similaire à la matière sombre, masse manquante composant 90% de l’univers connu.
On dit que « le bruit de l’arbre qui tombe couvre le bruissement de la forêt qui pousse ». L’humain se focalise sur les mauvaises nouvelles et ignore les bonnes. Pas étonnant si l’auteur torturé se vend mieux que l’insouciant. 😉
À bientôt
Les situations sont diverses et si empreintes de vécu personnel que les adages type « écrivains malheureux »; « artistes défoncés »; « sportifs dopés » relèvent souvent d’une perception plus que d’une réalité.
Même s’il n’y a pas de fumée sans feu…
Quoi qu’il en soit :
Écrire est un art.
Écrire est un plaisir.
Écrire est un compagnon de route.
Écrire, c’est laisser une trace.
Entre autres…
Bonsoir Jean-Luc,
Oui, ces adages véhiculent pas mal de lieux communs, c’est vrai.
Pourquoi écrit-on ? Tu donnes une liste intéressante, à compléter par tant d’autres aspects. Cela mériterait bien un article entier, ça (merci pour l’idée).
Écrire la vie que l’on n’a pas vécue… écrire pour dire au papier ce qu’on ose pas affirmer aux autres… et mille autres raisons !
À bientôt
Bonjour Thierry,
Et si l’écrivain était un artiste, tout simplement, dont l’art n’est pas apprécié au même titre par tout le monde, comme celui d’un peintre ou d’un architecte. Et cet artiste écrivain peut être mal compris, mal interprété, mal ressenti…
L’auteur torturé se vend-il parce qu’il est meilleur, vraiment, ou parce que sa torture attire les mouches ?
Grand mystère que celui des états d’âme.
A bientôt !
Bonsoir Bernadette,
Tout artiste doit son public à sa capacité d’entrer en résonance avec celui-ci, en excluant évidemment l’effet de mode induit par la notoriété où même ceux qui n’aiment pas achètent pour rester dans le coup.
Cette célébrité, quand elle existe, fausse totalement les cartes, car que peut-on déduire d’un comportement de mode dénué de profondeur ?
Pour illustrer mon propos, combien de « lecteurs » achètent chaque année le dernier « Prix Goncourt » pour ne jamais le lire ? 😀
Les mystères de l’âme, mais plus grand encore, le celui du conformisme 😉
Bonjour Thierry,
Comme toi, je me suis souvent questionné sur toutes ces légendes autour des artistes maudits.
Le malheur, favorise t il l’inspiration ?
Dans tous les domaines : littérature, peinture, danse, musique …. on peut effectivement reconnaitre que les petits génies ont rarement eu une vie de pantouflard !
Qu’ils avaient un certain caractère, une vision, un REGARD, une tension peut-être dans leur vie qui les faisait sortir de leur zone de confort et passer pour des marginaux, des gens différents !
mais je ne pense pas du tout que le malheur aide à l’inspiration, bien au contraire ! D’ailleurs la pratique de leur art est souvent libératrice et jubilatoire pour ces ‘génies’ tourmentés !
Merci d’avoir soulevé cette question !
Bonjour Jean-Yves,
Le malheur paralyse… Une vie sans anicroche ne donne rien à raconter.
Peut-être qu’une fois encore, la voir royale est celle qui chemine au milieu. Ni trop ni trop peu. Assez de problèmes, d’embuches, d’obstacles à surmonter sans être anéanti par l’adversité.
La création artistique permet de communiquer des émotions. La question de l’article en soulève donc peut-être une autre. Peut-on avoir des émotions sans avoir souffert au moins un peu ? 😉
À bientôt