Author Archives: Thierry Cloës

Faut-il avoir confiance en soi pour écrire comme sur la soie ?

On a tout écrit ou presque sur la confiance en soi mais, réciproquement, l’acte d’écrire demande à son auteur une grande confiance en lui. L’écriture est et sera toujours à la fois « sujet » et « objet » selon qu’on le place en amont ou aval de ce qui semble couler de source. Ne l’oublions jamais, l’écriture, la vraie, pas celle de lettres de relance, est un vrai don de soi. Et se livrer à des inconnus qu’on ne croisera peut-être jamais de sa vie, exige une sacrée dose d’assurance… ou bien vous la procurera.

Qu’appelle-t-on « confiance en soi » ?

Tout comme on peut avoir confiance ou, au contraire, douter des autres et de leurs promesses, chaque individu aura une confiance relative envers lui-même selon le degré d’estime qu’il s’accorde. Il peut paraître étrange de ne pas « se croire » soi-même, de douter de ses propres engagements, des promesses que l’on se fait en sachant qu’on ne les tiendra jamais. Tout est question d’estime de soi et bon nombre de personnes se dévalorisent, se rabaissent, se considèrent en leur for intérieur n’être digne d’aucune confiance… au point de ne s’accorder aucun crédit personnel et, partant de là, de ne jamais prendre aucun engagement.

Porte close, sans confiance en soi

Toujours porte close, chez Monsieur Dubit Atif 🙂

Combien de personnes autour de vous ne se lancent jamais dans des projets auxquels ils semblent pourtant si attachés, comme autant de rêves inaccessibles ? Ils partent vaincus, se convainquant qu’ils n’y arriveront jamais… Ou plutôt, ils « ne partent pas », ils restent là, les bras ballants. Le manque de confiance en soi est un géant qui terrasse les plus grandes ambitions humaines.

La confiance en soi comme prérequis ?

Alors qui sont ces écrivains célèbres adulés par un lectorat totalement conquis ? Des personnalités flamboyantes affichant une confiance en eux démesurée ? Des individus sûrs d’eux, n’ayant peur de rien, sachant tout planifier avec une certitude absolue, capables de vous donner, à la virgule près, le taux de progression de leur fan-club ?

Il n’en est rien ! Bien sûr, vous trouverez parmi les ténors des auteurs arrogants dont la confiance en soi déborde à en donner la nausée, mais ils font exception, car les auteurs sont très souvent des individus sensibles, troublés, pratiquant la remise en question permanente comme une profession de foi. Les auteurs qui doutent d’eux sont légion ce qui participe d’ailleurs à cette légende de l’écrivain malheureux. Mais comment font-ils pour se livrer au monde s’ils sont si farouches ?

« Je suis timide, mais je me soigne », voilà sans doute leur secret. Le meilleur moyen de combattre une phobie n’est-il pas de tout simplement se jeter à l’eau ? Comme ces artistes, acteurs ou chanteurs, qui face à des millions de fans vous apprennent au détour d’une interview qu’en réalité, ils sont hyper timides à en crever. Paradoxal, n’est-il pas ?

Chercher la confiance en soi

Combien de fois ai-je entendu, lors d’ateliers d’écriture, des participants dire qu’ils n’osaient pas se faire lire  ? Il leur faut parfois déjà tant de courage pour écrire, il ne leur en reste plus une goutte pour se soumettre au regard des autres. Pourquoi ? Parce qu’ils estiment ne pas être à la hauteur, ils se croient trop nuls, ou simplement amateurs, indignes de passer sous les yeux d’un lecteur averti. Pourtant les petits bijoux que j’ai eu l’occasion de lire après avoir livré un vrai combat pour que leurs auteurs les laissent en pâture ne manquent pas. Le contraste est toujours saisissant entre la création et ce que son auteur en dit. Une chose est sûre :

Le manque de confiance en soi n’est pas du tout vendeur.

Une grande partie du travail d’animateur est d’aider l’auteur en devenir à trouver assez de confiance au fond de lui pour oser franchir des étapes successives. La première, écrire, est généralement déjà franchie puisqu’il vient en atelier pour cela, à de rares exceptions près, tant il est vrai que j’ai déjà rencontré des spécimens qui n’écrivent pas une ligne durant toute la séance. La seconde phase est plus ardue : se laisser lire par les autres participants. On peut opter pour des approches différentes : la mise en valeur… risquée si on n’a pas encore lu; ironiser en prétextant que les autres participants sont de toute façon aussi nuls que lui… au risque d’enfoncer les autres dans leur timidité; en dédramatisant la chose et rationalisant la démarche (il est venu pour ça, non ?), en cadrant bien le rôle de la lecture, d’apporter des éléments constructifs et pas pour porter un jugement sur la personne.

Bref, un peu de doigté saupoudré d’un minimum de psychologie et beaucoup de bon sens pour faire surgir de l’intérieur le peu confiance en soi à cultiver. Sauf accident majeur, chaque étape franchie permettra naturellement à l’auteur de se sentir plus en confiance. Écrire d’abord, ensuite être lu par des personnes proches; puis par des tiers, par exemple en atelier; ensuite encore sur des sites d’amateurs de lecture; pour finir en beauté par la publication d’un livre… et si tout se passe bien, un best-seller 😉

Gagner confiance en soi par le regard des autres

Gagner confiance en soi par le regard des autres

Pour augmenter sa confiance en soi, le regard des autres sera souvent un ciment permettant de faire tenir ensemble les briques de son image de soi. Cette méthode fonctionne par paliers, mais elle a un inconvénient : elle dépend des autres et si ces derniers ont parfois un regard défavorable, cela peut avoir un effet dévastateur. Combien de personnes vivent un blocage à l’écriture parce qu’une seule fois dans leur vie, quelqu’un les a vivement critiqués ou s’est moqué de leurs écrits ? Cela peut-être extrêmement douloureux et provoquer un repli sur soi handicapant.

Comment diable s’en sortir, retrouver sa confiance en soi sans dépendre du regard des autres ?

Bâtir une nouvelle confiance en soi

Retrouver une confiance en soi peut passer par le regard des autres, comme vu plus haut, mais avec tous les risques liés à cette dépendance. Et franchement, n’aimeriez-vous pas être totalement indépendant, pouvoir ne compter que sur vous-même pour vous sentir à l’aise ?

Se bâtir une nouvelle confiance en soi passe par le regard… non plus des autres, mais le sien ! Oui, le regard bienveillant que l’on porte sur soi-même est la seule façon de gagner confiance sans dépendre des autres. Et comment peut-on obtenir ce regard bienveillant alors même que l’on se sent si nul ?

Cela passe par deux notions essentielles :

1) Savoir qui on est
2) Être sincère

Savoir qui on est vraiment, cela peut sembler trivial, et pourtant combien sommes-nous à nous présenter tel que nous sommes vraiment ? Bien sûr, il y a les conventions, la politesse, certaines règles à suivre lorsque l’on vit en société. Ce n’est pas de cela que je parle. J’évoque ici le faux self cette personnalité factice, ce rôle que l’on endosse chaque jour pour s’intégrer parmi les autres parce que l’on pense que ce costume reflète ce qu’ils attendent de nous.

Tout ce que l’on obtient, à porter le costume d’un autre, c’est un air mal fagoté, un sentiment de manque de liberté de mouvement. À constamment se regarder faire en adéquation avec l’image fausse que l’on veut donner, il est impossible de se sentir à l’aise. Pire : On se ment à soi-même ! Alors comment voudriez-vous, dans ces circonstances, avoir confiance en vous ? Mission impossible !

La confiance en soi impossible caché derrière un masque.

Quel est votre vrai visage, derrière ce masque ?

Alors bas-les-masques ! Soyez vous même et, avant toutes choses, sachez qui vous êtes, quelles sont vos valeurs, ce qui vous intéresse, vous émeut ? De quoi vous fichez-vous éperdument ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer ? Quels sont les gens qui vous ennuient, ceux qui vous font frémir ? Sachez qui vous êtes, comment vous fonctionnez, connaissez vos défauts, vos qualités. Et après ?

La sincérité ! Soyez vous-même. Agissez comme vous êtes et pas comme vous pensez que les autres le veulent. Dites ce que vous pensez et pas ce que les autres veulent entendre. Affichez vos opinions et non celles qui répondent hypocritement au politiquement correct. En un mot comme en cent, soyez sincère !
La sincérité se repère à des kilomètres. C’est valable dans tous les aspects de votre vie, et aussi particulièrement dans votre écriture. Pourquoi ? Parce que les paroles s’envolent, mais les écrits restent.

  • Que viens-tu de dire ? Mais non, tu as mal entendu, c’est un malentendu.
  • Qu’as-tu écrit là ? Mais non, tu as mal lu… Enfin oui, tu as raison, je l’ai écrit.

Écrire par la bouche d’un autre ne dupera personne. Le côté artificiel ne plaira pas et vous ne constituerez pas facilement votre fan-club. Mais écrivez tel que vous êtes, avec toute la sincérité dont vous êtes capable et vous obtiendrez en retour des réactions sincères, quelle soient positive ou non. Car il y aura aussi de sincères désapprobations, mais qu’importe puisque ce sera justifié.

« Il vaut mieux être détesté pour ce que tu es, plutôt qu’être aimé pour ce que tu n’es pas. »
Kurt Cobain

Le fin du fin, c’est que partant de l’idée que seul votre propre regard a de l’importance pour vous construire, votre sincérité vous vaudra rapidement un regard positif des autres… Tout bénéfice pour encore renforcer la confiance en soi. La boucle est bouclée.  🙂

P.-S. Cet article participe au carnaval d’articles organisé par le blog ex-timide sur le thème de la confiance en soi.

Et vous, cher lecteur ? Êtes-vous vous-même ? Avez-vous le sentiment de savoir qui vous êtes ? Et que pensez-vous de cette idée de se montrer avec sincérité pour renforcer sa confiance en soi ?

Des mots pour donner un sens à la vie

Quel est le sens de la vie ?

Voilà une question que se posent des millions d’humains depuis la nuit des temps. Question que j’ai posée à ma mère, à peine haut comme trois pommes (moi, pas elle, bien sûr).

Les mathématiciens vous répondront peut-être « vertical » ou « horizontal », voire « oblique ». Réponse insensée, évidemment. Les biologistes rectifieront certainement, arguant que chercher un sens à la vie n’a aucun sens puisque les êtres vivants évolués en ont cinq. Ils seront très vite contredits par les parapsychologues leur rappelant que le plus important n’est autre que le sixième sens. Mais tous auront beau remuer vos neurones en tous sens, ils ne satisferont pas à cette question résolument sans réponse :

La vie, la naissance, les frustrations, la maladie, pour finir par la mort… Ça rime à quoi, tout ça ?

Une vie a sens unique ?

C’est sans doute la meilleure question en l’absence de réponse à la première. Peut-on légitimement imaginer que la vie, votre vie, la mienne, celle de chacun ait un seul sens, un but ultime, caché, identique pour tous ? Et là, j’entends la rumeur qui gronde : « On n’arrive déjà pas à trouver un sens à la vie, alors s’il faut se mettre à en trouver plusieurs, on n’est pas couchés »

C’est oublier un petit détail important. Si personne n’a jamais découvert le sens de la vie, c’est sans doute parce qu’elle n’en a aucun. Les humains, ne faisant généralement rien pour rien, peuvent difficilement imaginer que ce qui est puisse être le pur fruit du hasard. Aucun plan, aucune raison, aucune route prédéfinie. Une lente évolution chaotique de plus en plus complexe, une suite d’individus nés par accident, vivant par habitude et mourant d’ennui. 

Parachutés sur cette terre, sans plan d’action ni mode d’emploi. Débrouillez-vous, faites au mieux, vous avez carte blanche. Mais le compteur tourne. Le temps de comprendre qu’aucune entité supérieure n’attend rien de vous (bien que nombreux sont ceux qui le croiront toute leur vie) une bonne partie de votre capital temps sera consommé.

Le sens de la vie Encre de chine de Henri Decoster

La « vie »
Encre de chine de Henri Decoster

Réveillez vos sens… pour éveiller votre vie.

Bon, puisque vous êtes là et que ça ne durera pas éternellement, autant faire quelque chose pour que cet incroyable séjour parmi les vivants pensants vous soit des plus agréables. Et si vous cherchez un sens à votre vie, il va falloir le créer vous-même. 

Chance, nous ne sommes pas seuls à être seuls. Les autres aussi. Et là, ça ouvre de belles possibilités pour atténuer cette solitude devant l’immensité de l’Univers. Nous sommes tout petits. Nous sommes un très court instant. Mais nous sommes plusieurs et nous pouvons communiquer. Nous avons inventé le langage pour cela. Les mots qui transportent nos idées, nos sentiments, nos ressentis. Les mots que l’on peut même fixer sur du papier ou d’autres supports, que l’on peut transmettre à d’autres humains par delà le temps et l’espace.

Ouvrons tous nos sens pour capter le monde qui nous entoure. Captons nos sensations dans des mots à destination des autres et de soi-même. Ensuite ? C’est votre propre formule qu’il faudra trouver. Je n’ai pas plus de recette universelle à vous donner que de réponse à la première question de ce texte. Je peux seulement vous donner mon point de vue, un exemple parmi des milliers d’autres.

Les mots sont le sens de ma vie.

J’ai remarqué très tôt l’importance des mots dans ma vie. Les mots ont en sens, qui se déforme, se transforme lorsqu’on les assemble. Les mots expriment les choses les plus simples et les plus complexes, parfois en même temps, dans une lecture à divers degrés. J’ai appris le monde par mes sens, mais aussi par les mots, entendus ici et là, lus dans de nombreux livres que je ne pourrais pas compter. Les mots m’ont apporté une matière, dense, structurée, complexe. Les mots ont un sens, mais modifier leur ordre dans une phrase en change le sens, parfois de manière très subtile.

Je perçois la vie par le crible de mots très variés, et je restitue mes idées par le prisme de mots agencés par leur sens. 

Et dans un jeu de miroirs en abîme, les mots s’emboitent les uns dans les autres, telles les idées qu’ils transportent. Comme le motif répété à l’infini d’une équation fractale, les mots, les phrases et idées se confondent et se renforcent, au point de ne plus pouvoir distinguer contenu et contenant. 

Je donne un sens à ma vie en écrivant des histoires… des histoires qui donnent un sens à la vie de mes personnages… par le biais de sens donné à des mots… qui expriment les idées que j’ai de ce monde… monde que j’ai appris par le biais de mes sens… et de mots porteurs de sens. La boucle est bouclée. Il n’y avait pas de sens à la vie, mais je donne un sens à la mienne en jetant des mots en tous sens… dans un chaos apparent… qui n’a peut-être de sens que pour moi.

Trop de sens donné aux mots ?

Peut-être vous direz-vous que je donne trop de poids aux mots, un sens trop fondamental. Les mots précèdent pourtant l’action. Notre monde ne serait pas ce qu’il est sans les mots. Le langage nous définit, nous permet d’interagir, d’évoluer, de communiquer, de faire… Ce dernier point est essentiel. L’action ! Le mot d’action est le verbe… 

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. »

Que l’on analyse cette phrase d’un point de vue religieux, sémantique ou psychologique, la force du verbe, donc d’un mot, apparaît ici dans toute sa splendeur. Et ceux qui croient en une entité supérieure rejoignent alors ceux qui n’y croient pas pour reconnaître aux mots un réel pouvoir créateur de sens… Le sens, de la vie !

Un échange dans les deux sens.

J’écris pour moi, mais aussi pour vous, écrivez pour moi. Utilisons les mots pour soigner nos maux (même si je ne suis pas un écrivain malheureux). Je lis des livres auxquels leurs auteurs ont donné un sens. J’écris des histoires pour les livrer à d’autres qui y trouveront un sens. À votre tour, écrivez votre vie, celles des autres, celles de ceux qui n’existent même pas. Donnez-moi votre sens de la vie et vous modifierez sans doute le mien, comme le mien aura laissé son empreinte sur le vôtre. Tous nos sens aux aguets, nous créerons alors un labyrinthe magnifique de sens divers, pour aboutir un jour à un sens commun, qui peut-être ressemblera à la réponse à la principale question.

Et si tout ceci n’est que futilité, de nos micro-existences révolues, ne restera peut-être que cet humble témoignage de notre sursaut de vie. Même si ce n’est qu’une contrainte pour libérer votre créativité. Si les mots nous rendent vivants, perpétuons cette vie en l’écrivant, gravons dans la pierre le sens de nos vies qui s’échappent, comme témoignage pour les suivants qui, à leur tour, chercheront un sens à la leur. Un peu comme le message « I was here » tagué sur un mur à la va-vite.

Inutile et vain ? Peut-être. Mais faute de mieux, puisque tout est éphémère…

Cet article participe au carnaval d’articles « Comment donner du sens à sa vie » du site http://developpementpersonnel.org, organisé par Jean-Louis du site http://mavieenmains.com

 

Et vous ? Quelle pulsion vous pousse à écrire ? Est-ce pour chercher la réponse ? Pour trouver un sens à votre vie ? Ou pour la livrer aux autres si vous l’avez trouvé ? Et si ce n’est pas cela, dites-moi dans les commentaires ce qui donne un sens à votre vie ?

Nos belles nouvelles pour le Nobel ?

L’information n’aura échappé à personne, le prix Nobel de Littérature 2013 a été attribué à Alice Munro, auteure canadienne, décrite comme la reine des nouvelles, genre littéraire trop souvent négligé par nombre de lecteurs. Analyse de cette nouvelle qui donne enfin ses lettres de noblesse à tant de pépites littéraires. Car ce n’est évidemment pas tant de la lauréate du Nobel que je vais parler, mais bien du genre littéraire qu’elle affectionne tant. Lire la suite »

Auteur responsable de son oeuvre

L’auteur responsable s’imagine souvent que son travail s’arrête lorsque l’éditeur a accepté de publier son oeuvre. Rien n’est plus faux. Déjà, il devra sans doute apporter de nombreuses corrections à son texte qu’il croyait pourtant parfait. Mais prétendre que son intervention n’est plus nécessaire, utile ou souhaitée lors de la mise en page et de la fabrication du livre peut révéler des surprises.

Éditeurs, toujours responsables, OK. Mais l'auteur ? Irresponsable ?

Éditeurs, toujours responsables, OK. Mais l’auteur ? Irresponsable ?

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C’est quoi, la bonne longueur ?

Cela faisait déjà deux heures que je me laissais bercer par le roulis de ce train mesurant la longueur des rails à travers la campagne française… Je voyais défiler le paysage et cela m’a soudain rappelé deux choses : un petit texte assez spécial (nous y reviendrons d’ici peu) qui décrivait ce genre de voyage, mais aussi cette éternelle question qui germe dans l’esprit de chaque auteur à l’un ou l’autre moment de sa vie : quelle est la bonne longueur ? Non ! Je vous vois venir ! Il n’est pas question de cela ! Lire la suite »

Quel temps fait-il dans votre histoire ?

Il y a un temps pour tout, dit l’adage, et c’est bien vrai qu’il existe un temps pour chaque usage, chaque situation, chaque perspective que l’on veut donner à une histoire. Nous sommes tous des passagers du temps, et si nous pouvons nous déplacer à loisir dans les trois dimensions spatiales, en faisant quand même attention à ne pas nous casser la figure en prenant de la hauteur sans filet 😉 ), nous ne sommes qu’un passager bien passif dans le train du temps qui file inexorablement sans conducteur. Pas de retour possible, impossible de prendre de l’avance, nous nous déplaçons sans aucun contrôle sur la ligne du temps, depuis notre naissance, jusqu’à notre ultime fin (pléonasme conscient, mais le fin du fin, n’est-ce pas la fin de la fin ?).

L’esprit, voyageur du temps

L'engrenage inéluctable du temps

L’engrenage inéluctable du temps

Si nos pauvres corps fragiles sont enchaînés à leur destin qui file, nos esprits, eux, ont le pouvoir de se déchaîner et de s’envoler vers de nouvelles perspectives ou de se réfugier dans nos souvenirs… même si techniquement parlant, notre vision du futur n’est qu’une extrapolation plus ou moins sensée de nos expériences passées dont nous devrions plus souvent tenir compte ce qui nous éviterait de reproduire les mêmes erreurs. Lire la suite »

Livre : 104 astuces pour gagner du temps

Gérer son temps, ça s’apprend !

J’espère pouvoir accélérer le rythme de publication sur ce blog en me dégageant du temps. Et justement, puisqu’on en parle, rappelez-vous cet article pertinent pour vous aider à gagner du temps dans la préparation de vos projets littéraires. Une révélation pour certains, une piqure de rappel pour d’autres, mais une méthode efficace que je recommande à tous : Lire la suite »

Les écrivains sont-ils tous malheureux ?

Posée comme cela, en titre, la question des malheureux écrivains peut prendre deux sens distincts, selon que l’on mette ou pas la charrue avant les boeufs. Lien direct de cause à effet ou son contraire, la question ovoïdo-gallinacée (1) du triste destin de ceux qui écrivent laisse songeur. Pour le bien-être de ces malheureux que nous affectionnons tant, au point de vouloir être des leurs, creusons, non pas la tombe, mais le sujet hautement existentiel afin d’en conjurer le sort. Lire la suite »

Focus Actu : Pamphlet sur le passage à l’heure d’été

Pourquoi ce post sur l’heure d’été ?

Parce qu’écrire est un mode de vie et que l’on peut écrire sur tout. L’écrivain dans l’âme écrit sa vie, la vie des autres, des vies imaginaires ou encore… écrit sur l’actualité. Les auteurs les plus célèbres ont souvent aussi écrit des chroniques dans diverses publications de leur époque. Pour écrire, il faut observer, et quand on observe avec acuité, on a forcément un avis à exprimer. Alors je re-publie ce petit pamphlet deux fois par an (quel rendement ! :-)) à l’occasion de cette stupide tradition aux origines douteuses et aux buts plus qu’illusoires. Lire la suite »

Narrateurs 3 : Acteurs à la pelle et sujets pluriels

Si le second volet détaillé sur les narrateurs a tant tardé, c’est qu’il est ici question de sujets pluriels, mettant en scène de nombreux acteurs. Pas facile de rassembler tout ce monde et d’accorder de si nombreux agendas. 😉 Mais puisque tout le monde est là, passons en revue des narrateurs pluriels, dont l’usage est un peu plus compliqué qu’au singulier, le même pronom pouvant décrire des situations très différentes. Lire la suite »